Néoplasmes palpébraux

Présentation

Il existe différents types de masses palpébrales, d’origine et gravité variables. Schématiquement, est à retenir que les tumeurs palpébrales du chat sont souvent de malignité locale affirmée et que le recours à l’histologie est nécessaire pour confirmer le diagnostic chez le chien et le chat

Cystadénome apocrine

Masse bénigne, de fréquence remarquable chez le chat (Persan d’âge mûr et races dérivées essentiellement), il apparaît sous une forme kystique, grise ou pigmentée de la peau des paupières. Rarement isolé, il peut affecter plusieurs paupières, plutôt en région cutanée marginale.

Adénome meibomien

Il s’agît d’un néoplasme béni d’un tissu glandulaire sébacé (glande tarsale), plus fréquent chez le chien que chez le chat. D’aspect rosâtre et induré il se développe en regard du limbe palpébral. Il peut induire des irritations cornéennes secondaires qui requièrent son exérèse chirurgicale. Il est en général bénin mais des adénocarcinomes peuvent être diagnostiqués.

Hystiocytome

Tumeur bénigne se limitant en général au derme. Il peut être observé sur les paupières chez les jeunes chiens.

Mélanocytome palpébral

C’est une prolifération bénigne de mélanocytes sous la forme de masses multiples, de petite taille, indurées, irrégulières, pigmentées, évoluant lentement le long des marges palpébrales et atteignant préférentiellement certaines races canines comme le Braque hongrois et les Pinscher nain et moyen.

Mélanome palpébral

Il s’agît d’une masse palpébrale indurée, irrégulière et proliférative dont la pigmentation peut être variable. Il présente un caractère malin extensif local, mais la réalisation d’un bilan d’extension est fortement recommandée avant d’envisager son exérèse chirurgicale.

Lymphome cutané

Le lymphome cutané chez le chien est une tumeur maligne de la peau peu fréquente pouvant affecter la jonction cutanéo-muqueuse des paupières. Ses manifestations cliniques sont très protéiformes puisqu’on peut observer une lésion unique ou des lésions multiples, des démangeaisons, des nodules, des rougeurs, des squames, des plaques, des ulcères, des croûtes…Les cellules tumorales peuvent métastaser aux nœuds lymphatiques et aux organes internes. On distingue deux formes de lymphomes cutanés : épithéliotrope et non épithéliotrope.

Carcinome épidermoïde ou épithélioma spinocellulaire

Ce carcinome à cellules squameuses est le plus souvent découvert sur les paupières de chats blancs, cette tumeur ulcérative localement peut également être observée sur l’oreille et la truffe. L’âge moyen des chiens et des chats touchés est d’une dizaine d’années. Les rayons ultraviolets, l’absence de pigments cutanés et une fourrure peu épaisse sont des facteurs de risque.

Mastocytome

Néoplasme assez courante présentant un aspect typique en surélévation, une consistance ferme, un caractère ulcératif ou non. On le retrouve préférentiellement chez le Boston Terrier, le Retriever du Labrador et le Boxer.

Fibrosarcome

Il correspond à une prolifération incontrôlée de fibroblastes néoplasiques pouvant affecter les paupières ainsi que les tissus adjacents. Les lésions sont très prolifératives et peu mobiles. On les retrouve de façon plus fréquente chez le chat, également chez le Golden Retriever, le Pinscher nain et moyen et le Rottweiler.