Kystes uvéaux

Présentation

Il s’agit de formations kystiques uni- ou bilatérales, issues soit de l’épithélium postérieur irien, soit de la pars plicata du corps ciliaire. Leur couleur du brun plus ou moins sombre au noir, leur forme est sphérique ou ovalisée. Ils sont soit libres et flottent alors en chambre antérieure ventrale, soit attachés à l’épithélium postérieur irien ou au corps ciliaire. Les kystes localisés en chambre postérieure ne sont visibles qu’après mydriase. Ils sont composés d’une fine enveloppe tissulaire et leur contenu est liquidien, pour cette raison, ils sont observables en transillumination. Les kystes libres peuvent se collaber et apparaissent alors comme une fine couche pigmentée sur l’endothélium cornéen ou la capsule antérieure du cristallin.
Le plus souvent leur découverte est fortuite chez des adultes ou des adultes d’âge mûr ; leurs conséquences pathologiques sont rares, sauf s’ils sont volumineux ou nombreux ; en chambre postérieure, ils peuvent être la cause d’uvéite ou de glaucome par fermeture de l’angle irido-cornéen chez le Dogue allemand et le Golden Retriever.

Prédispositions raciales

Les kystes uvéaux peuvent être acquis (post-inflammatoires ou traumatiques) mais sont le plus souvent spontanés et observés dans de nombreuses races canines, plus fréquemment chez le Boston terrier, le Cocker Spaniel anglais, le Dogue allemand (transmission héréditaire avérée), les Retrievers du Labrador et golden, le Setter anglais. Ils sont plus rares chez le chat.

Moyens diagnostiques / examens complémentaires

Le diagnostic est réalisé lors de l’examen clinique au biomicroscope, en éclairage direct et en rétro-illumination. Ils ne doivent pas être confondus avec des formations néoplasiques, dont le contenu est tissulaire, et qui ne peuvent pas être observées en transillumination pour cette raison.

Traitement

Le traitement chirurgical est rarement nécessaire, car ils sont bénins et ne gênent pas la vision. En présence de kystes nombreux ou/et volumineux qui peuvent occulter l’orifice pupillaire, ou induire un glaucome, leur aspiration à l’aiguille fine après incision de la cornée ou leur destruction par photocoagulation au laser diode s’ils sont assez pigmentés peuvent être lises en œuvre.