Les néoplasmes cornéens sensu-stricto sont rares tant chez le chien que chez le chat. Il s’agit le plus souvent de tumeurs atteignant la sclère et la cornée et qui se trouvent donc à cheval sur le limbe ou à point de départ limbique.
Le mélanome épibulbaire (ou limbique) est la tumeur la plus fréquemment rencontrée. Viennent ensuite le lymphome et le carcinome limbique. Plus rarement, les hémangiosarcomes peuvent également être observés en particulier chez le chien.
Bien qu’étant le plus souvent pigmentés, les mélanome épibulbaires peuvent être plus rarement achromiques. Il s’agit de tumeurs bénignes.
Le lymphome peut se présenter sous la forme d’une masse bien circonscrite parfois polylobulée ou bien comme une plage diffuse envahissant une portion de la cornée.

Aucune.

L’imagerie et en particulier l’échographie permet de définir la profondeur de l’atteinte cornéenne et de vérifier l’absence d’infiltration des structures intra-oculaires (et de différencier une tumeur scléro-cornéenne d’une extension cornéenne d’un foyer tumoral uvéal par exemple).
Un examen gonioscopique permet quant à lui de vérifier l’absence d’envahissement de l’angle irido-cornéen.
Le diagnostic de certitude est obtenu par analyse histologique d’une biopsie ou de la pièce d’exérèse chirurgicale.
Un bilan d’extension est conseillé pour les lymphomes, carcinomes et hémangiosarcomes à la recherche d’un foyer primitif et/ou de métastases loco-régionales et à distance.

La chirurgie d’exérèse plus ou moins associée à une cryothérapie adjuvante est le traitement de choix des mélanomes épibulbaires ne pénétrant pas le globe oculaire. En fonction du déficit d’épaisseur cornéenne, une kératoplastie complémentaire est indiquée (greffe de biomatériau ou lambeau conjonctival).