L’euryblépharon correspond à un excès de largeur de la fente palpébrale. On parle de lagophtalmie en cas d’incapacité à la fermeture complète des paupières : une fente palpébrale anormalement ouverte peut ne pas se fermer complètement. Cliniquement, cette anomalie peut conduire à l’apparition d’une kératopathie d’exposition (pigmentation cornéenne, kératoconjonctivite, zones de sécheresse lacrymale, ulcères cornéen) ainsi qu’un risque augmenté de protrusion du globe.

Chez le chien : petits brachycéphales (Carlin, Épagneuls japonais et pékinois, Griffons belges, LhassaApso, Shih Tzu…).
Chez le chat : Persan et races dérivées.

À l’examen à distance et rapproché de l’animal peut s’ajouter la mesure sous tension de la largeur de la fente palpébrale, de canthus à canthus : celle-ci ne doit pas être supérieure à 40 mm.

Certains patients seront pris en charge médicalement en utilisant des gels lubrifiants, des dacryomimétiques, des mucinomimétiques stabilisateurs du film lacrymal précornéen, éventuellement associés à des antiinflammatoires topiques et des traitements visant à augmenter la production lacrymale (ciclosporine topique).
La correction chirurgicale est indiquée lorsque l’euryblépharon entraîne une kératopathie d’exposition ulcérative on non. La canthoplastie médiale de Robert Jensen est indiquée pour remédier à cette anomalie.