Persistance de la membrane pupillaire

Présentation

La membrane pupillaire est composée de tissu conjonctif et vaisseaux sanguins d’origine mésodermique qui forment une couche occlusive sur la face crâniale de l’iris du fœtus. Les anses vasculaires et le tissu conjonctif régressent progressivement d’abord en région centrale dès la quatrième semaine de la vie fœtale, puis en périphérie un peu plus tard. Leur atrophie est en principe complète six semaines après la naissance, mais elle peut n’être complète que plus tardivement (quelques mois après la naissance chez le Basenji). La PMP est la malformation la plus fréquente du segment antérieur de l’œil du chien ; elle est plus rare chez le chat. C’est une anomalie de séparation kératolenticulaire qui se traduit par la présence résiduelle uni- ou bilatérale de fibres qui prennent leur origine au niveau de la collerette irienne, peuvent s’attacher à la surface de l’iris en pontant ou non la pupille (fibres irido-iriennes), s’attacher sur la cornée (fibres irido-cornéennes) ou/et le cristallin (fibres irido-cristalliniennes). Dans ces deux derniers cas, les formes graves peuvent induire un déficit visuel notable par l’opacité propre des fibres ou celle qu’elles induisent par contact sur la cornée ou le cristallin.

Prédispositions raciales

Les chiens et les chats de toute race peuvent être atteints. Chez le chien, la PMP a été décrite ou suspectée soit comme autosomique récessive (Basenji, Corgis gallois), soit comme autosomique dominante à pénétrance incomplète (Mastiff). Certains auteurs évoquent un déterminisme complexe mal établi dans différentes races (Basenji, Chow-Chow, Cocker anglais, Corgi gallois, Mastiff et Bullmastiff…). L’hypothèse polygénique semble devoir être majoritairement retenue. Chez le chat, elle semble plus fréquente chez le Persan et le Sacré de Birmanie

Techniques diagnostiques / examens complémentaires

Le diagnostic est réalisé lors de l’examen au biomicroscope. La PMP doit être différenciée de synéchies antérieures ou postérieures. Les fibres pupillaires prennent toujours leur origine au niveau de la collerette de l’iris, alors que les synéchies la prennent au bord libre ou à la racine de l’iris. L’échographie peut être utile si la cornée est totalement opacifiée.

Traitement

Il n’existe aucun traitement spécifique. Il est tout de même conseillé de ne pas faire reproduire des sujets atteints de formes graves.