Traumatismes de la membrane nictitante
Présentation
Les traumatismes de la membrane nictitante s’observent régulièrement et peuvent survenir à l’occasion de bagarres entre animaux (le plus souvent avec implication de chats), de contact avec un corps étranger ou à la suite d’un choc ou d’un accident.
Les lésions peuvent aller de simples ecchymoses ou d’hématomes à des plaies par lacération de la membrane nictitante. Ces plaies peuvent être tangentielles ou perpendiculaires au bord libre palpébral et intéresser une portion variable de la membrane nictitante.
On peut observer en phase aiguë une douleur oculaire avec blépharospasme et épiphora séreux et une gêne oculaire peut persister si un lambeau de membrane vient en permanence au contact de la cornée.
Prédispositions raciales
Aucune.
Moyens diagnostics / examens complémentaires
L’évaluation des lésions est essentiellement clinique. On réalisera systématiquement un test à la fluorescéine pour évaluer une éventuelle atteinte cornéenne concomitante.
L’examen de la face bulbaire de la membrane et des culs-de-sac conjonctivaux doit être réalisé sous sédation locale ou générale pour exclure la présence d’un corps étranger éventuel.
Traitement
Les ecchymoses et hématomes de petite taille se résorbent normalement spontanément en quelques jours et ne nécessitent pas de traitement.
Les petites plaies tangentielles au bord libre de la membrane nictitante peuvent être parées et réséquées et ne nécessitent généralement pas de sutures.
Les plaies perpendiculaires ou de grande taille doivent être suturées pour conserver au maximum l’intégrité et la fonction de protecteur et lubrifiant de la membrane nictitante. On utilise un fil de petite taille (7-0 au moins) et idéalement avec un système grossissant pour faciliter la chirurgie.
Dans certains cas de perte de substance importante, une greffe de muqueuse labiale ou gingivale peut être pratiquée. En cas d’impossibilité, on veillera à bien suturer la conjonctive bulbaire à la conjonctive palpébrale au niveau de la plaie afin de bien protéger l’espace rétrobulbaire.
Un traitement antibiotique topique est prescrit pour une durée de 7 à 10 jours.