Conjonctivite folliculaire
Présentation
Les follicules lymphoïdes sont situés à l’état normal sous la conjonctive de la face bulbaire de la membrane nictitante. Lors de toute stimulation antigénique, ils peuvent s’hypertrophier et survenir dans d’autres régions de la conjonctive comme sur la face antérieure de la membrane nictitante. Cette stimulation antigénique peut être de nature diverse : allergique, par irritation mécanique, virale, bactérienne…
Les follicules hypertrophiés sont parfois très denses et prennent un aspect de petites vésicules rougeâtres accompagnés d’une hyperhémie conjonctivale et d’un épiphora initialement séreux pouvant devenir muqueux à muco-purulent.
L’épiphora peut être le seul signe clinique visible si les follicules impliqués sont uniquement en face bulbaire de la membrane nictitante.
La conjonctivite folliculaire est habituellement bilatérale.
Elle s’observe préférentiellement chez les jeunes animaux (de quelques mois à 3 ans).
Prédispositions raciales
Elle est présente principalement chez les chiens de grande race mais toutes les races peuvent être concernées.
Le chat est également sujet à la conjonctivite folliculaire sans prédisposition raciale.
Moyens diagnostics / examens complémentaires
Les follicules lymphoïdes hypertrophiés sont facilement mis en évidence après éversion de la membrane nictitante sous anesthésie locale ou générale en fonction de la coopération de l’animal.
La réalisation d’un examen cytologique après écouvillonnage conjonctival met en évidence des lymphocytes et des plasmocytes non spécifiques.
Traitement
Il repose sur l’utilisation de corticoïdes par voie locale pour une durée minimum de 3 à 4 semaines et parfois jusqu’à 2 mois en fonction de la résolution de l’hypertrophie folliculaire.
Le nettoyage oculaire semble également jouer un rôle important dans le traitement en limitant la présence des poussières et débris végétaux du fornix conjonctival, ce qui diminue la stimulation des follicules.
Des techniques chirurgicales sont décrites en cas d’échec du traitement médical et de persistance des signes cliniques. Les techniques d’écrasement sont préférées aux techniques d’exérèse pour limiter les lésions infligées aux follicules et permettre une efficacité correcte du système lymphoïde oculaire une fois les signes cliniques résolus.