Syndrome d’hyperviscosité sanguine et néoplasies du fond d’œil

Présentation

Le syndrome d’hyperviscosité plasmatique entraîne des modifications typiques du fond d’œil : hémorragies rétiniennes de taille variable, hypertortuosité des vaisseaux rétiniens présentant des calibres irréguliers ainsi que des images d’exsudation voire d’hémorragies périvasculaires.

Ce syndrome est retrouvé dans la leucémie lymphocytaire, le lymphome, le plasmocytome ainsi que les gammapathies monoclonales.
La prolifération tumorale des plasmocytes peut entraîner un plasmocytome (atteignant les os et/ou les tissus mous) ainsi qu’un myélome multiple (typiquement associé à une atteinte de la moelle osseuse).

Les néoplasies oculaires peuvent s’accompagner des signes oculaires suivant : déficit visuel, uvéite antérieure, choriorétinite, hémorragie et décollement rétinien, glaucome. Les analyses sanguines peuvent révéler une hyperglobulinémie, anémie, thrombocytopénie, neutropénie et/ou hypercalcémie.

Les animaux atteints pourront présenter une perte de poids, léthargie, anorexie, des troubles gastro-intestinaux, de l’hyperthermie, une lymphadénopathie, de l’hypercalcémie, une anémie.

Prédispositions raciales

Le myélome atteint préférentiellement le Cocker Spaniel, Berger Allemand et le Boxer. Aucune prédisposition raciale n’est décrite pour le lymphome.

Moyens diagnostic / examens complémentaires

Les observations cliniques complétées par l’imagerie, les examens anatomopathologiques (cytologie/histologie) ainsi que la réalisation d’une électrophorèse des protéines sériques et/ou d’un myélogramme permettent de confirmer le diagnostic. Il est recommandé de réaliser un dépistage virologique (FIV/FeLV/PIF) chez le chat.

Traitement

L’utilisation de corticostéroïdes topiques ainsi que la chimiothérapie sont les traitements de choix. Il convient également de gérer les complications oculaires comme l’augmentation de la pression intra-oculaire. Le traitement repose sur la chimiothérapie fait appel la prednisone, vincristine, cyclophosphamide, melphalan et/ou la doxorubicine voire une radiothérapie.