Rétinopathie hypertensive

Présentation

L’hypertension artérielle (HTA) peut être primaire (aucune cause systémique d’HTA identifiable), secondaire à une maladie générale (insuffisance rénale chronique) ou à une dysendocrinie (hyperthyroïdie à conséquences cardiaques, hyperadrénocorticisme, diabète), secondaire à une affection néoplasique (lymphome, myélome multiple, phéochromocytome). La petite taille des vaisseaux rétiniens et uvéaux fait de l’œil un organe cible qui peut exprime les signes d’appel de l’HTA. Les capacités de vasoconstriction artériolaire réflexe sont abolies, puis la nécrose endothéliale pariétale induit des lésions d’œdème et hémorragie de la rétine. La choroïdopathie hypertensive, plus tardive, est responsable de décollements rétiniens exsudatifs bulleux à complet avec de fréquentes hémorragies. Aux stades avancés, une neuropathie optique hypertensive concomitane de l’atrophie rétinienne entraîne la cécité. Des hémorragies de chambre antérieure, puis un glaucome secondaire, des signes nerveux centraux peuvent être également associés. L’atteinte oculaire est bilatérale mais pas forcément symétrique. L’HTA est très majoritairement rencontrée chez des sujets âgés (10 ans ou plus), chez qui une pression systolique supérieure à 160 mm Hg chez le chat et à 140 mm Hg chez le chien justifient la mise sous traitement, notamment lorsque des signes cliniques sont associés.

Prédispositions raciales

Il n’y en a aucune ; les cas rapportés sont nettement plus fréquents chez lz chat que chez le chien.

Techniques diagnostiques / examens complémentaires

Le diagnostic de la rétinopathie hypertensive repose sur les éléments cliniques identifiés et sur la mesure de la pression artérielle.

Traitement

Le traitement inclut la prise en charge des maladies générale identifiées lors d’HTA secondaire. La pression artérielle doit être réduite et régulièrement contrôlée en utilisant l’amlodipine (molécule de référence chez le chat) et les inhibteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Les hémorragies rétiniennes et choroïdiennes se résorbent lentement avec le traitement médical (1 mois en moyenne), les décollements rétiniens exsudatifs non rhegmatogènes peuvent se ré-attacher ; les lésions atrophiques de la rétine sont de règle s’ils sont traités tardivement. Une ré-application chirurgicale de la rétine peut être envisagée dans certains cas, après un choix très sélectif de son indication.